Parasite Fountain
Comme c’est souvent le cas avec le travail de la Katinka Bock dans l’espace public, Fountain Parasite a une relation poétique (le thème de la fontaine dans le parc) mais aussi très directe avec son environnement immédiat (parasitage de l’eau du puits)
Le poisson-chat de bronze, levé sur un pilier, assure un environnement moite du périmètre. Plus une fuite dans le système qu’une fontaine à proprement parlé, la sculpture a une existence plutôt parasite : Elle prend de l’eau d’un puits voisin et ne la remet pas dans la boucle. L’eau est dispersée sur le passage qui mène au centre d’art sans souci de récupération ou d’évacuation. Un poisson-chat trouvé par l’artiste, exempt de vie sous le Pont de Wettstein à Bâle, où se déroule la plus notoire des Foires d’Art Contemporain, devient cependant une figure classique de fontaine. Mais ce poisson n’est ni séduisant ni attractif, ni comestible, mais l’artiste le retient pour la, particularité de continuer à grossir jusqu’à sa mort, son processus naturel de croissance ne connaissant pas de fin. La nature sans frein du poisson-chat et l’eau gâchée adoptent ensemble une posture dans cette Fontaine Parasite, celle de prendre part au système existant qui se délecte de la surabondance. Katincka Bock relève par Parasite Fountain, ce phénomène.