Normalement l’automne et l’hiver nous servent pour re-étoffer les nappes. Or l’hiver est peu humide et très doux, trop doux. Nous craignons même une sortie des bourgeons qui, venus trop tôt, se feraient faucher par les premiers gels. Une pluie nourrie arrive enfin, mais un peu trop tard. En effet, la végétation ayant apparu, elle détourne les précipitations de ces nappes phréatiques. Les gelées de printemps de début avril à mi-mai nous font craindre le pire et nous l’avions réduit en partie en taillant très tard. De mai à juin, la pluie et la chaleur sont de concert : ambiance tropicale. Hélas, celui qui mène la dance, c’est alors le mildiou. La fermeture de la grappe le stoppe. Les températures sont plutôt clémentes en juillet-août. Juste avant les vendanges, le cabernet-sauvignon transpire et ses baies réduisent à vue d’œil. La vigne nous surprend une fois de plus par sa résilience et produit un Médoc tramé typique et dans le fruit.

Un hiver peu humide avec quelques sessions très froides. La pluie arrive enfin en janvier et février.
Inquiétude face au gel de fin mars et début avril. Belle sortie de fleur. Quatre périodes caniculaires frappent dès juin. Soucieux, nous constatons cependant une certaine stoïcité du vignoble qui semble moins souffrir que nous.
Les vendanges dans de bonnes conditions sont précoces, les pluies légères y ont été bien venues. Dans le chai, aucun arôme de sur-maturité, du fruit déjà.

L’automne et l’hiver suivant les vendanges sont trop pluvieux et trop doux. Mars surprend avec des températures trop chaudes. La vigne se méprend et croit déjà au retour des beaux jours.
Les gels virulents d’avril la ramènent à la réalité en fauchant ses feuilles tendres à peine écloses. Une floraison dans l’humidité ménage le cabernet-sauvignon davantage que le merlot.
L’été est dans la norme. Les pluies reviennent au-dessus des vendanges. Nous tenons bon et tirons les cépages jusqu’à maturité.

La pluie commence en septembre et finit en décembre. Une grande douceur anormale débute en janvier et s’achève fin février. Le premier confinement COVID se passe sous un soleil radieux et des températures élevées.
Démarre mi-avril, des pluies denses, nombreuses qui compromettent les travaux vinicoles. Juin est humide et le mildiou menace (encooore !). Un été superbe le stoppe mais devient trop chaud, fin août et début septembre.
Nos sous-sols frais sauvent la mise au cabernet-sauvignon. Le ciel des vendanges est gris mais les pluies sont rares.

L’hiver 2019 est classique donc parfait, assez froid et pas trop humide. Février et mars sont très secs auxquels succèdent des pluies d’avril très denses.
Quelques nuits de gel en mai mettent à mal quelques bourgeons. Une pluie très régulière inonde juin et la fleur y échappe, presque. Juillet enchaîne des records de chaleur. Août et début septembre sont plus normés.
Las, c’est sous un ciel menaçant et y cédant parfois que se dérouleront les vendanges.
Mais une fois de plus, l’expérience et le sang-froid ont accouché d’un très bon vin.

Une année hitchkockienne. Après les vendanges, un automne sec s’installe durablement. Puis, à partir de janvier, il tombe en trois mois autant de pluie qu’en un an. Les travaux mécaniques sont compliqués, la taille aussi bien sûr. La vigne freine. Avec une fin d’avril très chaude, elle explose mais les sols restent très humectés.
Nous notons des attaques légères de mildiou sur feuille mais rien d’anormal ou de très préoccupant. Début juillet cependant, un traitement semble ne pas répondre aux exigences de ce climat tendu. En effet, le mildiou prolifère rapidement sur la grappe et occasionne un véritable ravage. Il est trop tard. L’été très sec stoppe la catastrophe. Cependant, le vignoble transpire plus que la normale. Le volume se réduit encore. Heureusement, la vendange triée a la main puis optiquement amène une vendange mûre et saine jusque dans les cuves. Le résultat est éblouissant mais il ne nous reste que 30% d’une année moyenne et un assemblage bousculé au regard d’une année classique. Même si le Cabernet Sauvignon reste majeur, il laisse un peu plus de place au Petit Verdot et aux Cabernet Franc. Ce qui nous ravit.

L’hiver est doux et sec. Le début de printemps est très chaud (30° parfois), mais toujours pas d’eau. Un courant glacé porté par le vent du nord frappe le 27 avril. Le gel impacte illogiquement les combes mais aussi les crêtes.
Le reste de l’année se déroule plu-tôt classiquement avec quelques journées très chaudes en août parmi beaucoup d’autres plus tem-pérées.
Les grappes épargnées suivent un calendrier classique, les vendanges débutent mi-septembre mais s’attardent un peu. Les Cabernets sont plus nombreux à l’arrivée et se révèlent superbes.

Nous n’avons pas connu d’hiver. Trop doux et trop humide. En six mois, il tombe plus de pluie que lors d’une année moyenne. Une fenêtre ensoleillée soudaine et inespérée permet une fleur homogène.
L’été est caniculaire jusqu’en septembre et paradoxalement, nous espérons un peu de pluie, qui vient au début du mois de septembre. La plante cesse de se protéger de cette harassante chaleur pour reprendre le chemin de la maturation. Les jeunes plantes sont réanimées, les vieilles demeurent hiératiques devant tant d’indécision.
Les vendanges sont tardives et le beau temps les permet sereines. Les cabernets sauvignon adorent : la marque des grands millésimes médocains.

Dès la fin des vendanges, la pluie tombe abondamment. Cela se calme un peu en décembre, mais reprend de plus belle en janvier. L’hiver se limite à quelques rares jours froids et givrés avec des pluies abondantes. Le printemps ne connait pas d’évènement climatique spécifique.
Juin est soudainement très chaud. La fleur se passe bien. Juillet est caniculaire, la vigne est éprouvée. Août lui donne un répit. Ses pluies du début de mois tombent à pic pour la véraison. Septembre est beau.
Les vendanges commencent tard. Nous échappons à quelques lourds orages. Le merlot rentre calmement, mûr et fruité. Les températures sont peu élevées et les nuits très froides. Le cabernet sauvignon freine. Des pluies le relance mais des nuits et des jours chauds inquiètent. L’ambiance est soucieuse mais le résultat réjouissant.

Dès la fin des vendanges, la pluie
tombe abondement. Cela se calme un peu en décembre, mais reprend de plus belle en janvier.
Février augmente la charge avec de la houle, du vent, des orages, de la grêle. Mars reste sombre.
En mai, le beau temps arrive et il fait chaud en juin avec quelques jours et nuits très chauds. La fleur se passe normalement.
Juillet est assez frais et nuageux, et août carrément humide.
Le 31 août, pointe le plus bel et long été indien de la décennie interrompu par quelques orages de grêles ou de trombes d’eaux.
Les chaleurs deviennent anormales (30°).
Le Cabernet-Sauvignon mature et lambine. La vendange est donc tardive mais prometteuse.

Dès le sortir des vendanges 2012, la pluie est omniprésente jusqu’à mi février. Près de 600 mm tombent. Et c’est tant mieux, la diète hydrique n’avait que trop duré – trois ans. La fin de l’hiver et le début du printemps seront aussi très humides voire neigeux.
La plante adore les quelques grosses chaleurs inattendues d’avril et de mai (27, 29°).
En juin, reviennent froid et pluie, hélas sur la fleur.
Un retard phénologique est pris. Si juillet et août, ont été parfois caniculaires, septembre renoue avec l’humide et les nuits tièdes. Le début des vendanges est avancé car menacée. Quelques successions de jours ensoleillés et de nuits fraîches calment le jeu.
Le cabernet sauvignon nous rassure mais le merlot reste sous pression. Les vendanges sont sportives. Des outils performants et du sang froid sont nécessaires. La récolte est divisée par deux mais faite de raisins sains et le vin sera bon.

L’hiver est très humide mais le printemps le sera davantage. Les sous-sols refont leur stock d’eau diminué lors des années précédentes. La plante se précipite au sortir de l’hiver et les façons s’enchaînent vite. Puis, elle lanterne durant les mois d’avril, mai, juin. Un retard est pris. Juillet est humide à son tour et les maladies cryptogamiques apprécient mais le retard se réduit. Août est beau et chaud et régule tout ceci. Le beau temps sec se prolonge au mois de septembre, l’homogénéité de la grappe arrive enfin. Mais l’écart phénologique est pris et il faut patienter, rendus anxieux par une succession de nuits chaudes et de journées humides. Les risques sont assumés pour assurer la maturité optimum. La pourriture nous épargne et nous finissons somme toute sereins.

L’hiver et le début du printemps sont pluvieux. Mai et juin sont caniculaires et très secs. La plante redouble de vigueur. La fleur se passe bien appréciant ce temps secs. Juillet est opportunément le plus frais depuis 30 ans. Août se partage entre le grand beau et le sombre.

La grande humidité et les chaleurs prêtent à l’inquiétude, menaçant de la pourriture. Du vent et du soleil inaugurent les vendanges. La tension retombe. La maturité avançant de front avec la pourriture, la vendange assainie des quelques grappes contaminées, les tannins iront jusqu’au bout de leur course vers la qualité.

Le sol sort exsangue du millésime 2009. Les vendanges à peine achevées, la pluie tombe abondamment. Elle est de retour au printemps après un hiver rigoureux. Hélas, elle s’attarde un peu sur la fleur du merlot et provoque coulure et millerandage au tiers de la surface.

Le début de l’été est caniculaire. Le mois d’août est remarquable par l’amplitude de température entre la nuit et le jour. La pluie ne tombe toujours pas, mais la grande fraîcheur des nuits et les températures moyennement élevées limitent l’assèchement. L’inquiétude croît cependant et un grand soulagement gagne le médoc lors des quelques jours de pluie du début septembre. Celle-ci réapparaîtra à point nommé en cours de vendanges pendant la trêve merlot / cabernet sauvignon.

Après une période hivernale assez froide, la campagne viticole 2009 est marquée par un début de saison humide et une fin de saison très sèche : avril et mai abondamment arrosés, août et septembre très secs. Paradoxalement, le végétal évolue sans à-coups. La floraison est rapide et régulière, la véraison est homogène. Le basculement vers le grand millésime se situe dans l’amplitude de 20 degrés entre les jours et les nuits des mois d’août et septembre. Dans ces conditions, la maturation est constante, profitant de la sècheresse plus qu’elle n’en souffre. Le climat reste estival jusqu’au début octobre.

2008 a été marqué par deux accidents climatiques : la gelée début avril et la grêle fin juillet. Pourtant, de juin à mi-juillet,la plante évolue sereinement. Ensuite le soleil fait défaut par moment et les températures ne décollent pas en août. Sans être frais, août n’apporte pas les chaleurs escomptées et nécessaires.

De fortes pluies durant la deuxième quinzaine du mois mettent la tension à son comble. Le besoin d’un soleil franc persiste jusqu’au 13 septembre. Le reste du mois de septembre ainsi que toute la durée des vendanges voient un retournement de tendance grâce à un temps idéal : sec, frais la nuit et chaud la journée, ensoleillé et légèrement venteux.

L’hiver 2007 ne fut guère rigoureux. Cependant, en raison d’un mois de mars plutôt frais, le débourrement de la vigne début avril ne fut pas très précoce, comme en 2006. Les deux dernières décades du mois d’avril furent particulièrement chaudes. Le thermomètre frôla les 30 °C plusieurs jours de suite du 20 au 23 avril.

La fleur et la véraison sont dans les temps et sans problèmes. Août, en revanche, est frais et sombre, ponctué d’orage.
L’ensoleillement défaillant jusqu’aux derniers jours du mois est corrigé radicalement dès les premiers de septembre. Le mois sera parfait et compensera en partie les défauts de chaleur d’août.

Les conditions climatiques du mois d’août ont perturbé le début de la maturation. Le soleil fut moins généreux qu’au cours des 2 mois précédents et les températures chutèrent au-dessous des normales saisonnières (c’est le mois d’août le plus frais depuis 1986, qui fut néanmoins un grand millésime).

Ce climat anormalement frais a ralenti la véraison qui avait débuté précocement. Le retard relatif des vendanges a permis de gagner la maturité que la mi-juillet et août avaient concédée difficilement. Les cabernet sauvignons ont finalement mûri.

2005 laissera le souvenir d’un millésime de grande qualité dont le climat, de l’hiver à l’automne, fut exceptionnellement sec pour le bordelais, avec une fin de printemps et un été chauds, ensoleillés, mais sans canicule.

En août, l’amplitude de températures entre celle de jour et celle de nuit a précipité la maturité sans élever les degrés alcooliques. Ces facteurs placent très haut l’équilibre entre la sucrosité et l’acidité. Courant septembre, la réduction progressive des températures estivales fixe cet équilibre tout en rendant les vendanges précoces et confortables.

En hiver, des températures inférieures à la normale ainsi qu’un déficit hydrique sont enregistrés. Le débourrement a débuté en avril, mais la végétation ne s’est pas développée en raison de la pluie et du froid. Le beau temps de la deuxième quinzaine de mai a facilité le début de la floraison pour les parcelles les plus précoces.

L’été n’a pas été très chaud. Le mois de juillet a été caractérisé par une bonne insolation, des pluies faibles, mais des températures tout à fait moyennes, avec quelques pics de chaleur en fin de mois. Le mois d’août est construit inversement : les pluies ont été importantes, l’ensoleillement et la température n’ont pas été très élevés. Les vendanges voient alterner des jours de pluie et d’autres lumineux.

L’automne est très humide. Les températures de janvier et février sont assez froides. Mars connaît un redoux. Avril frôle les gelées, mais les températures remontent vers la normale au mois de mai. En revanche, dès juin, les températures sont très élevées et se poursuivent jusqu’à fin juillet. Les températures moyennes au mois d’août sont supérieures de cinq degrés aux normales de saison. Enfin, en septembre, les températures élevées persistent, mais sont cependant conformes à la période, assurant ainsi des conditions de maturation optimales et précoces.

L’automne est sec et froid. De novembre à avril, la situation est à la sécheresse : la pluie manque. En mai les précipitations sont bien présentes et même supérieures aux quantités habituelles. En revanche, c’est dès les mois de juin et de juillet chauds et secs que l’été arrive.

Le mois d’août connaît des perturbations fréquentes avec des températures fraîches. Il en va de même pour début septembre. C’est seulement à partir de la mi-septembre que s’installent de larges périodes ensoleillées qui permettront ainsi l’arrivée à maturation. Mi-septembre, cependant, un orage de grêle renforce l’inquiétude, mais au final, cause peu de dégât.

L’hiver relativement chaud et assez pluvieux a entraîné un démarrage précoce de l’activité de la vigne. Celle-ci ralentie quand avril fut, lui aussi, humide, mais frais voir froid. Après une période sèche en mai et juin, les pluies sont revenues en juillet. Août fut chaud et les précipitations sont mesurées. Le début de la maturation fut relativement lent à démarrer, en raison de l’alternance des pluies et de la chaleur.

La température moyenne en septembre fut inférieure à la normale avec des précipitations sous forme de soudaines averses abondantes vite évacuées. La fraîcheur persistant, les vendanges furent tardives.

Durant les mois d’avril et mai, chauds et humides, on note la présence du mildiou qui sera sans conséquence grâce aux mois secs qui s’ensuivent. La situation est rétablie au mois de juin avec des conditions climatiques qui se sont améliorées pour produire une fleur sans histoire.

Cette situation se poursuit avec des températures douces aux mois de juillet et août, celles-ci ne dépassant pas les 35 degrés. Le mois de septembre connaît une alternance de pluies et de beau temps. Les précipitations faibles et éparses, presque ciblées, relayant des plages d’insolations venteuses, acheminent une maturation exceptionnelle.